Les demeures sont : la littérature, la politique, la peinture, la guerre, les droits de l'homme...

"Je touche à tout parce que tout se tient" Claude Roy

dimanche 16 septembre 2012

Olga Wormser-Migot (suite)

L'avantage d'un blog est que l'on peut ajouter petit à petit le résultat de recherches complémentaires. Ainsi sur Olga Wormser-Migot (je rappelle qu'elle est la soeur d'Hélène Parmelin), il faut écouter cette conférence de deux historiennes en 2007.

Sylvie Lindeperg est historienne, maître de conférences à l’université de Paris III-Sorbonne nouvelle. Elle est notamment l’auteure de : Les Ecrans de l’ombreLa Seconde Guerre mondiale dans le cinéma français (prix Jean Mitry, CNRS Éditions, 1997) ; Clio de 5 à 7. Les actualités filmées de la Libération (CNRS Éditions, 2000) ; Nuit et Brouillard. Un film dans l’histoire (Odile Jacob, 2007).
S. Lindeperg s’intéresse également aux usages des techniques numériques et à leurs effets sur l’écriture de l’histoire. Elle a assuré la co-direction scientifique de plusieurs éditions multimédias parmi lesquelles Images de guerre 1940-1945 et Les Actualités mondiales (Éditions du Nouveau Monde, 2004 et 2005).

Annette Wieviorka est historienne, directrice de recherche au CNRS (UMR IRICE-Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Elle est l’auteure de nombreux ouvrages, notamment Déportation et génocide. Entre la Mémoire et l’oubli (1992) ;  Le procès Eichmann (1989) ; Le procès de Nuremberg (1995) ; L’Ere du témoin (1998) ; Auschwitz soixante ans après (2005).
Elle est membre du Conseil supérieur des Archives et préside la commission Mémoire et transmission de la FMS.



Voir également l'extrait sur l'Ina du film de Jean-Louis Comolli et Sylvie Lindeperg Face aux fantômes : 
Dans la mémoire de la déportation, "Nuit et Brouillard" d’Alain Resnais (1956), avec le commentaire de Jean Cayrol, tient une place exceptionnelle mais ambiguë car le mot "juif" n’y est pas prononcé. Pour en comprendre les enjeux, l’historienne Sylvie Lindeperg en a longuement exploré la genèse et les arrière-plans : état du savoir historique d’alors, contexte politique et cinématographique, rôle respectif de ceux y qui apportèrent leur concours.

Répondant aux questions de Jean-Louis Comolli, extraits du film à l'appui, l’auteure de "Nuit et Brouillard, un film dans l’histoire" (éd. O. Jacob, 2007) expose les résultats d’une longue enquête dans les archives. Plutôt qu’à Resnais, Sylvie Lindeperg s’est intéressée à Olga Wormser, jeune professeur d’histoire à la Libération. À la différence de l’autre conseiller historique du film, Henri Michel, lié au milieu des déportés-résistants, Olga est proche des survivants juifs dont l’expérience est alors peu médiatisée, encore moins resituée dans une histoire globale du nazisme. Témoin de cette compréhension lacunaire, le film montre des persécutions raciales sans les désigner nommément. Soutenu par son producteur Anatole Dauman, Resnais réussit à donner au film une haute tenue artistique mais il se heurte à beaucoup d’oppositions, à la censure qui exige que soit effacée toute allusion à Vichy, et même à la RFA qui obtiendra que le film soit retiré de la sélection du festival de Cannes.  (Résumé du film par Eva Ségal dans Images de la culture).

Jean-Louis Comolli est cinéaste (fiction et documentaire), critique (pendant de longues années aux Cahiers du cinéma dont il fut le rédacteur en chef, aujourd’hui auprès de Trafic, Images documentaires), enseignant à la FEMIS et dans les universités de Paris XIII et Barcelone, essayiste (Voir et pouvoir, 2004 et Cinéma contre spectacle, 2009 aux éditions Verdier).




J'ai également découvert une adaptation théâtrale librement inspirée du film Face aux fantômes de Jean-Louis Comolli et du livre de Sylvie Lindeperg, « Nuit et Brouillard ». Un film dans l’histoire de Nalini Menamkat et Katia Scherzmann. Cette pièce s'intitule Olga-un regard