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"Je touche à tout parce que tout se tient" Claude Roy

dimanche 4 août 2024

Le simultanéisme

"Mais si je commence à vous parler de tout ce qui me vient, si je vous détaille toutes mes pensées, et comment et pourquoi elles m'arrivent, si je vous parle de leur simultanéité, cette histoire n'en finira plus"
Yannick Haenel, Tiens ferme ta couronne, Ed. Gallimard, p.19

Cette citation extraite du livre de Yannick Haenel m'évoque la manière d'écrire d'Hélène Parmelin.

Parmi les auteurs importants de la romancière, on note Tolstoï, Balzac, Stendhal, Pavèse, Dumas etc mais aussi toute une partie de la littérature américaine (Thonton, Wilder, Faulkner et particulièrement Dos Passos) qui a influencé son goût de la littérature d'actualité et du simultanéisme.

Dans les Lettres Françaises en novembre 1968, elle expliquait : "Ce que j'ai envie d'écrire, c'est ce que je vis moi-même, ce que je sens, ce que je touche du doigt. Tous mes romans sont toujours des romans de l'actualité : car je me sens être, comme chacun de nous, une sorte de lieu géométrique de tout ce qui se passe, un carrefour, une conscience où se répercute, à tout instant tout le fabuleux grouillement du monde"

Je reprends la définition du Simultanéisme que j'ai trouvé dans le livre de Maïr Verthuy : "technique par laquelle, comme dans le cas de Dos Passos, l'on juxtapose dans le temps des épisodes ou des vies qui sont apparemment indépendants les uns des autres mais qui souvent convergent ou se touchent même à l'insu des personnages dont il est question"